Dodo project

 

Ces dernières semaines, les dodologues ont constaté un regain d’activité inquiétant chez les dodos. Ces chercheurs, spécialistes des comportements psychosociaux du curieux volatile, tirent la sonnette d’alarme. Sapho Trenkle, chercheur au British Museum, témoigne de la nature ambiguë des dodos : « Ce ne sont pas des animaux de ferme ! Bien qu’ils ressemblent à première vue à de sympathiques dindons, ils n’en restent pas moins des animaux sauvages, particulièrement dangereux ». « Ces oiseaux sont naturellement frustrés » explique le Professeur Amoros, dodologue au Museum d’Histoire Naturelle. « Le fait de ne pas pouvoir voler de leurs propres ailes les empêchent de vivre leur profonde nature de raphidés », ajoute t-il. De plus, les dodos n’acceptent pas le statut d’espèce disparue qui leur a été imposé par les Hommes depuis plus de 3 siècles. « Ils ont très mal vécu le génocide que les colons leur ont fait subir au XVIIè siècle sur l’île Maurice. Ils sont prêts à tout pour retrouver leur honneur », explique le professeur. 

Aujourd’hui regroupés sur une île inconnue où ils vivent à l’abri de l’Homme, les derniers dodos survivants prennent en main leur avenir. Par l’intermédiaire de leur site militant, le « dodo project », ils ont récemment affirmé leur intention d’envahir les esprits humains. Le Professeur Amoros s’inquiète de leur omniprésence dans les médias, et de leur formidable capacité d’apprentissage : « Les dernières observations montrent qu’ils savent à présent calculer, qu’ils connaissent et comprennent les Beatles, et qu’ils font de la propagande jusqu’au Québec ! ».